Parmi les Reptilia, ordre des Squamata, sous-ordre de Sauria, sur le territoire politique de l'Égypte actuelle on ne compte pas moins de vingt-quatre espèces de la famille des Gekkonidae (genres Cyrtopodion, Hemidactylus, Pristurus, Ptyodactylus, Stenodactylus, Tarentola, Tropiocolotes), dix de la famille des Agamidae (genres Laudakia, Pseudotrapelus, Trapelus, Uromastyx) et deux de la famille des Chamaeleonidae (genre Chamaelo) reconnues. (Celle-ci sont répertoriées par l'herpétologue égyptien Sherif Baha el-Din, 2006.)
En revanche, et bien que l'Égypte ancienne et médiévale corresponde à un territoire plus limité, les lexiques égyptien, copte, grécopte et arabe sont beaucoup plus pauvres que ne laisserait supposer le nombre des espèces attestées, distribuées dans des zones spécifiques du territoire égyptien actuel. En effet, ces différents lexiques employés à diverses époques sur le territoire égyptien et que l'on trouve notamment dans les textes hiéroglyphiques et les scalae médiévales ne permettent de totaliser pour l'instant qu'une vingtaine d'appellations dont les origines étymologiques de certaines se recoupent.
S'inscrivant dans la perspective d'un travail en voie de parution, cette communication se propose donc, dans le cadre d'une approche préliminaire, de poser le problème de l'identification des espèces de Sauria dans le cadre d'un examen global de ce lexique et de l'iconographie, et de voir si, par ce moyen, peuvent se détacher des éléments signifiants concernant la reconnaissance, par les Égyptiens, de certains traits caractéristiques de ces différentes familles. Parmi les noms considérés jusqu'à présent comme correspondant au sous-ordre des Serpentes, certains pourraient-ils en fait se rapporter à des noms de Sauria ?